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hydrogène
sulfuré
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oeuf
pourri
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methylmercaptan
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choux
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ethylmercaptan
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choux
en décomposition
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allylmercaptan | ail |
ammoniac
|
très
piquante, irritante
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méthylamine
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poisson
en décomposition
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indole,
scatole
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excrément
|
cadavérine
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viande
en décomposition
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acide
acétique
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vinaigre
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acide
butyrique
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beurre
rance
|
acide
valérique
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sueur,
transpiration
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formaldéhyde
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âcre,
suffocante
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acétaldéhyde
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fruit,
pomme
|
acétone
|
fruit
doux
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dimethylsulfure | légumes en décomposition |
thiolane | gaz (produit d'odorisation du gaz) |
Pour
mesurer une odeur, le meilleur instrument reste
encore le nez dont les muqueuses olfactives sont
un capteur réellement fiable. La sensation olfactive
variant d'un individu à l'autre, cette méthode
est limitée.
Si certains riverains parlent «d'odeur incommodante»
pour des émanations d'entreprises de torréfaction
de café, d'autres évoquent plutôt un arôme
agréable.
Cependant, ce n'est qu'à partir de mesures olfactométriques
humaines qu'un bilan des émissions d'odeurs peut
être dressé et que la conformité des rejets industriels
peut être contrôlée.
Une odeur se compose de nombreuses substances chimiques
volatiles.
Les mauvaises odeurs générées par des activités
industrielles comportent entre 200 et 800 principes
actifs différentes. Les plus fréquentes sont des
molécules soufrées à l'odeur d'œuf pourri, les molécules
azotées qui sentent l'ammoniaque et enfin les acides,
cétones et aldéhydes, à l'odeur âcre et rance.
L'olfactométrie permet de quantifier la concentration
d'un mélange odorant et d'en déterminer une
intensité.
Le résultat des quantifications s'effectue
par traitement statistique des réponses d'un jury
d'au moins six personnes auquel on présente l'air
récolté en un point d'émission sur un site
industriel.
Le gaz malodorant est prélevé à la source, une cheminée
par exemple, et conditionné dans des baudruches
étanches en plastique. Dans un laboratoire, l'échantillon
est ensuite branché sur un olfactomètre. A l'intérieur
de l'appareil, le gaz subit des dilutions successives
avec un air de référence inodore. Les différentes
dilutions sont ensuite présentées à chacun des "nez"
qui détermine sa propre limite de détection
de l'odeur. Le seuil de détection d'une odeur est
donc la concentration de substance pour laquelle
50% des "renifleurs" n'ont plus de perception
de l'odeur.
Les résultats sont exprimés en unité d'odeur. Par
exemple, 100 unités d'odeur représente la
concentration d'un gaz odorant pour laquelle il
a fallu le diluer 100 fois pour que la moitié des
membres du jury ne sente plus rien. Jusqu'à 1500
unités d'odeur mesurées au point d'émission, il
n'existe aucune gêne pour les riverains.